Exposition Robin Suiffet et Khwezi Strydom

« Laissez parler les morts »

Du 25 février au 7 mars


Laissez parler les morts
À travers ce travail collaboratif, Robin Suiffet et Khwezi Strydom nous accompagnent dans un obscur rite funéraire africain, et renvoie l’observateur à sa place infime dans l’histoire humaine, entre ancêtres auxquels on doit tout, et générations futures victimes de nos travers.

Processus artistique
La technique utilisée pour cette exposition a été mise au point par l’artiste en 2017. Il s’agit d’un mélange d’encre et de jet d’encre sur base photographique. Au contact de l’eau, le mélange trois couleurs de l’impression se brouille et rebat les cartes chromatiques. Ainsi, d’une impression en noir et blanc naissent des nuances d’amarante, de vert émeraude ou de bleu pétrole. Les contrastes sont renforcés par de l’encre de chine ou du blanc opaque. D’éventuelles zones à supprimer sont grattées, poncées voire brûlées.


Les artistes

Robin Suiffet a passé la première partie de sa vie au pied des montagnes, sous la frontière italienne du Mont-Cenis. La présence active des massifs montagneux, la nature souvent farouche, la chasse au dahu, l’alpinisme et ses victimes, les vastes domaines forestiers constituent un ferment propice au développement d’une ferme définition de la notion philosophique du Sublime, sensation d’écrasement et d’humilité face à une nature majestueuse et qui force l’admiration. Il en résulte une pratique perpétuelle d’un art plastique en constante remise en question. Un exercice à la fois formel et théorique, mais également cathartique et passionné ancré sur la notion de Sublime, autour de laquelle gravite une réflexion esthétique, mais aussi philosophique et politique.

Khwezi Strydom est un artiste peintre qui déploie son art sur des toiles et sur des surfaces urbaines. Il affectionne particulièrement les grands murs sur lesquels il travaille différentes techniques. D’apparence chaotique, ces compositions spontanées sont chargées de symboliques et de sa passion pour les cultures anciennes et les diverses traditions chamaniques. Né au Nouveau Mexique d’une mère française née à Tunis et d’un père Sud Africain, Khwezi Strydom a toujours été habité par les questions que soulève le métissage, les différentes cultures et les identités multiples. Ce bouillonnement intérieur se ressent sur ses compositions ou l’ampleur du mouvement s’allie à la précision d’une écriture stylisée. L’écriture et le graffiti ont une place à part dans son travail puisque pour lui ils sont autant de représentations du savoir et de traces de l’humain.

 

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